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«…les sentiments qui étaient en Jésus Christ… »

Cela fait déjà plus d’un an que j’avais écrit ma dernière lettre de nouvelles. Tellement de choses se sont passées qu’il m’est impossible de toutes les résumer en une lettre. Cela dit, j’aimerais faire deux constats.

Une soirée jeux à notre appartement avec les GBUC

En premier, la plupart d’entre nous se brûle de plus en plus pour bâtir des rêves et s’établir comme des personnes de valeur dans un monde de moins en moins stable socialement et économiquement. Je suis certain que la plupart d’entre nous réalise à quel point il suffit de peu (une cyberattaque, une guerre « lointaine », un accident, un virus…) pour que le monde entier bascule. Et face à cette instabilité, il nous est demandé plus de performance et on a moins le droit à l’erreur. Je le vois autour de moi, au travers de ce collègue qui part en « congé prolongé pour une durée indéterminée » après un surmenage, cet étudiant qui vient à une étude biblique les cernes aux yeux ou celui qui ne viendra pas et s’astreint à un rythme surhumain de travail académique. Je le vois en moi, alors que l’anxiété me paralyse quand vient le moment de présenter mes travaux scientifiques : Et si je n’en avais pas fait assez, si je me trompe et que je perds mon emploi ? Ma source de revenue ? Ma réputation de chercheur ? Cette anxiété est tout aussi présente dans mon travail aux GBUC : Et si je n’en faisais pas suffisamment pour les étudiants ? Qu’arrive-t-il alors que je me trompe? Suis-je un bon exemple, moi avec mes échecs, mes faiblesses et mes peurs ? Suis-je suffisant?

Alors que chacun de nous répond différemment à ces questions parfois un peu trop centrées sur nous-mêmes, mon second constat est que, si Dieu fait partie de ce questionnement interne, si on lui donne le droit de réponse sur l’orientation de nos vies, IL est capable de produire un fruit qui nous surprendra agréablement. En lisant Philippiens 2, Paul nous parle d’une personne de laquelle était attendue la plus difficile des œuvres « sauver toute l’humanité du péché et la réconcilier avec DIEU ».

« Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » – Philippiens 2 : 4-8

Il est intéressant que pour ce faire, Christ ait été de tous le serviteur, second alors qu’IL est Alpha et Oméga, DIEU lui-même selon nous qui croyons en Lui. N’est-ce pas là une perspective défiante dans notre monde de plus en plus individualiste? Que nos réussites, nos épreuves, nos rêves, nos carrières, nos ministères, nos choix soient décentrés de nous-même et pointent vers DIEU. Que dans toutes ces choses, les regards de nos pairs soient moins importants que celui de DIEU. Que celui qui a créé toute chose ait la première place et que ses enfants, notre entourage, soient précieux à nos yeux. En fin de compte, le plan de ce DIEU, capable de mourir en tant qu’homme et ressusciter pour notre salut éternel, n’est-il pas ce qu’il y a de meilleur?

Au cours des deux dernières années, j’ai vu dans ma vie et celle des chrétiens autour de moi, qu’une telle attitude produit un fruit merveilleux, et cela même si nous n’y arrivons pas parfaitement. Par la grâce du Seigneur, les GBUC ont connu de merveilleux moments durant lesquels encadreurs et étudiants se sont mis au service les uns des autres. C’est incroyable de voir l’œuvre continuer avec ardeur sur les campus au Québec après des périodes d’absence dues à la COVID. Particulièrement à Polytechnique, un petit groupe d’étudiants a repris ses rencontres d’études bibliques en présentiel sur le campus après plus d’un an d’arrêt. Ce retour a été difficile et s’est fait au travers de la pression académique (horaires surchargés) et économique (spécialement pour les étudiants étrangers). Pourtant, cela a permis qu’une poignée d’étudiants fassent le choix de mettre DIEU à la première place dans leur vie.

Pour ma part, je continue à être le témoin de ce que DIEU fait au GBUC-Poly et je vois aussi comment DIEU agit dans ma vie personnelle. IL m’a donné la parfaite épouse pour m’accompagner dans ce ministère. En effet, avec elle, nous sommes les compagnons privilégiés des étudiants avec nos « 5 pains et 2 poissons » qu’il nous fait plaisir de partager sur le campus ou dans notre appartement. Alors que nous avons d’autres emplois demandant, qui requièrent une certaine performance, nous pouvons compter sur la grâce de DIEU qui donne la paix du cœur et fait de tous les aspects de nos vies et spécialement nos emplois une opportunité de mission.

Ma magnifique femme et moi

Priez avec nous afin que DIEU continue de nous soutenir. Prions pour qu’IL soit au centre de nos choix. Que notre rédempteur soit au centre de tout ce qui se fera cet automne à Polytechnique, ce lieu prêt pour une grande moisson. Prions pour les étudiants, chacun est inestimable aux yeux de notre DIEU. N’hésitez pas si vous voulez soutenir financièrement le ministère des GBUC ou le mien à aller sur www.gbuc.ca/donner.

Je tiens à vous remercier, pour votre patience, vos prières et votre générosité, toutes précieuses aux yeux du Seigneur bien plus que je le comprends moi-même. Que DIEU vous bénisse!

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«…de bonnes œuvres… préparées d’avance… »

Quelques notes de notre réflexion entre gradués du GBUC

Bonjour à tous. Quelle année intéressante nous avons vécu!

Cela fait si longtemps que je voulais écrire une autre lettre de nouvelles mais le Seigneur a permis que j’aie un nouvel emploi de chercheur en plus de mon travail aux GBUC. Cela a impliqué des semaines bien remplies qui se sont enchaînées à un rythme effréné et je ne pouvais que constater mes limites. Me souvenant de ma première lettre de nouvelles il y a 2 ans quand je commençais ce ministère, je ne pouvais m’empêcher de me demander :

Ce rythme difficilement soutenable de travail et ses défis récurrents qui m’ont apporté stress, doutes, questionnements, maladies, chemins pavés d’erreurs et d’incertitudes, cela faisait-il vraiment bien partie de ces « œuvres préparées d’avance » dont Paul parle en Éphésiens 2 :10?

Je vous partage un début de réflexion que nous avons eu avec un groupe de gradués GBUC autour d’une étude biblique sur Éphésiens 2 :1-10.

Travailler dans un monde brisé

Dans ce groupe de discussion réunissant des professionnels dans des domaines très divers, nous nous sommes rendu compte du fait que nous travaillons dans un monde brisé. Les versets 1 à 3 nous ont fait réfléchir à « la façon de vivre de ce monde », qui semble être l’effet d’un système dominant qui interagit avec l’égocentrisme de l’individu. Dans le domaine du travail, « la façon de vivre de ce monde » valorise souvent la performance plus que le bien-être des personnes. Elle suggère aussi que notre identité dépende de l’expertise que l’on a. Ce paradigme marche difficilement dans un monde dans lequel nos 35 à 40 heures par semaine sont remplies de relations humaines conflictuelles et d’enjeux économiques intransigeants, au milieu desquels notre faiblesse et nos limites humaines ne peuvent qu’être que plus évidentes. Ce n’était pas le plan initial de DIEU. On voit bien en Genèse 2 que DIEU voulait en l’homme un partenaire, qui dépende de lui, travaille en communauté (avec la femme) pour apporter de la valeur ajoutée à la création.

« L’Eternel Dieu dit: « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je lui ferai une aide qui soit son vis-à-vis. » L’Eternel Dieu façonna à partir de la terre tous les animaux sauvages et tous les oiseaux du ciel, puis il les fit venir vers l’homme pour voir comment il les appellerait. Il voulait que tout être vivant porte le nom que l’homme lui donnerait. »Genèse 2 :18-19

Mais voilà, le péché est venu en Genèse 3 faire du travail un moyen de subsistance, souvent pénible. Chrétien ou non, tous vivent cette réalité.

Notre identité en Christ

Pourtant, en lisant les versets 4 à 7, la perspective change. DIEU change notre identité de personne condamnée :

« …il nous a rendus à la vie avec Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés… »Éphésiens 2 :5

À cause de Jésus, nous sommes sauvés. Ce ne sont pas nos œuvres, ni une quelconque expertise mais c’est bien Christ qui définit qui nous sommes. Aussi, la vie que nous vivons se doit d’être vécu dans une perspective d’éternité.

« il nous a ressuscités et fait asseoir avec lui dans les lieux célestes, en Jésus-Christ. »Éphésiens 2 :6

Comment comprendre ces paroles, nous qui sommes bien assis quelque part au Québec, sinon par le fait que notre salut est acquis pour l’éternité à venir, mais aussi son effet a déjà une incidence maintenant. Cela ne nous sépare pas de la douleur de ce monde mais plutôt permet que tout ce qui nous advienne passe au filtre de l’évangile.

Alors, comment pouvons-nous faire place à l’évangile dans nos vies professionnels?

Ces oeuvres « préparées d’avance »

En concluant avec les versets 8 à 10, peut-être pouvons-nous reconsidérer ce dans quoi nous œuvrons. Car si Dieu prépare les œuvres, elles sont à son service suivant l’identité qu’IL nous donne. Peut-être ne sommes-nous pas dans notre emploi pour une belle performance ou le succès professionnel mais plutôt pour prendre soin de nos collègues et leur témoigner l’amour de Christ. Peut-être aussi que les « œuvres préparées d’avance » sont celles d’un long et difficile labeur qui nous amène à dépendre de Dieu plutôt que nos forces. Peut-être que nos pénibles expériences de travail sont une école de compassion et de grâce pour ceux qui comme nous travaillent difficilement ou pourvoient à des services pour nous. Peut-être nous faut-il voir en notre travail une discipline spirituelle dans laquelle DIEU se manifeste dans sa souveraineté comme dans la prière et la méditation. Et, peut-être que si DIEU a préparé des œuvres pour nous, nous devons les lui soumettre pleinement au risque que ce ne soit pas celles que nous nous imaginons ou celles dans lesquelles nous sommes performants. Pensons-y la prochaine fois que nous serons frustrés par notre travail ou celui d’un autre. Pensons-y ce prochain lundi porteur de défis avant de commencer toute activité et regardons à celui qui a une plus grande perspective de notre réalité que nous même, DIEU notre père, Jésus notre frère, le Saint-Esprit notre consolateur.

Le travail continue

Je continue de travailler dans 2 univers différents avec la foi que tout ceci était préparé d’avance afin que Jésus se révèle à des étudiants sur les campus mais aussi dans le monde de la recherche. Dans mon cas, le Seigneur s’est servi de nombreuses amitiés qui m’ont aidé à traverser quelques tempêtes. Il a aussi utilisé les études bibliques sur le livre de Ruth durant les GBU en été pour travailler mes relations interpersonnelles afin que le trop plein d’activités ne viennent pas les éteindre. Il m’a réconforté alors que je lui chantais en communauté et dans l’épreuve des louanges. Marchons donc avec la grâce du Seigneur qui est propriétaire de son œuvre. IL nous soutiendra et sera avec nous, lui Emmanuel (DIEU avec nous).

Une soirée de louanges au GBUC UdeM/Poly

Prions sans cesse…

Prions pour qu’en cette période de fin d’année, nous profitions de la saison pour annoncer Jésus, DIEU venu comme un enfant pour rester avec nous pour toujours. Prions aussi pour les activités de fin d’années des GBUC, notamment notre participation à URBANA, la conférence missionnaire des GBU d’Amérique du Nord. Puisses cette activité être une source d’inspiration pour les étudiants et produire des partenariats stratégiques. Aussi, n’hésitez pas si vous voulez soutenir financièrement le ministère des GBU ou le mien à aller sur gbuc.ca/donner.

Je vous remercie, vous qui soutenez l’œuvre que le Seigneur fait en moi par vos prières et vos biens. Joyeux Noël! Jésus est près de vous là où vous êtes. Entrez en 2023 avec Lui… Travaillez avec Lui… Demeurez près de Lui. Que DIEU vous bénisse!

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« Réjouissez-vous… »

Paul nous exhorte bien souvent dans ses lettres écrites depuis une prison à nous réjouir dans le Seigneur. D’ailleurs, il ne fait pas que le dire, on sent la joie dans ses propos et l’exemple du miracle qu’il vit en prison auprès de Silas dans l’adoration est fort révélateur du pouvoir d’une telle attitude (Actes 16 :25). Aussi, j’aimerais effectuer cet exercice pour cette lettre de nouvelles qui vient plus d’un an après que j’ai commencé mon travail auprès des GBUC.

Kiosque à l’UdeM – Automne 2021

« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous. » – Philippiens 4 :4

Je me réjouis pour l’Église. Je loue le Seigneur pour votre fidélité à vous, chrétiens de partout. Car, après une si longue période de crise, vous recherchez toujours la face de Christ. Il n’y a pas eu de plus grand signe miraculeux en cette exténuante période de pandémie que celui de la persévérance de beaucoup de chrétiens, même d’opinions différentes, au Québec et dans le monde. Moi, Christ m’a soutenu depuis le début de mon ministère dans les moments de doutes et d’épreuves, par son Saint-Esprit, sa Parole et son Église. Et, je me réjouis qu’IL l’ait fait pour vous aussi.

Je me réjouis de notre identité cachée en Christ. Même si les circonstances tendent à nous la faire oublier, laissons le Saint-Esprit, la Parole et l’Église nous rappeler que DIEU est là dans nos vies. Le Seigneur s’est servi de nos études bibliques aux GBUC pour fortifier notre notion de cette identité qui est solide en Jésus. L’exemple de Paul nous a beaucoup parlé. Paul dépeint dans Éphésiens cette extraordinaire réalité qui dépasse notre entendement mais trouve déjà aujourd’hui son accomplissement dans tous les domaines de nos vies. En effet, cet ancien persécuteur de l’Église qui « respirait le meurtre » (Actes 9 :1) devient à cause de Christ cet homme mûr qui se réjouit et pleure avec des frères chrétiens (Actes 20 :37). Par ailleurs, il dit dans Actes 20 :22 :« Et maintenant voici, lié par l’Esprit, je vais à Jérusalem, ne sachant pas ce qui m’y arrivera… ». Par Christ, en Christ et pour Christ, il va avec empressement dans un lieu où il devra subir la persécution (Actes 20 :16).

Je me réjouis car DIEU se sert de nos cinq pains et deux poissons. Le miracle de la multiplication des pains est mon favori dans les évangiles. Il me ramène à ma condition de serviteur qui a bien peu de choses à offrir à une multitude d’étudiants avec chacun leurs circonstances particulières. DIEU agit au-delà de nos espérances. On le voit dans Jean 6 :13 « Ils les ramassèrent donc et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d’orge après que tous eurent mangé. ». On a été surpris cette session d’Automne d’avoir la possibilité de faire des kiosques afin de partager notre foi. On a aussi pu refaire des Études Bibliques en présentiel à l’ETEQ. Cela est tombé à point nommé car on ne savait pas à quoi s’attendre à la rentrée. Je me réjouis de voir un nouveau visage à chaque réunion : d’un étudiant qui se pose des questions sur la foi, d’un autre qui veut revenir à son premier amour pour l’évangile, et d’un autre qui vient d’arriver au Québec et cherche une communauté…

Une soirée d’Étude Biblique en présentiel – Automne 2021

Je me réjouis pour faire preuve de foi en DIEU. Sa victoire ne dépend pas de nos circonstances. Je veux emprunter la merveilleuse attitude de Paul et Silas, adorant DIEU dans leurs chaînes(Actes 16 :25). On n’est certain de rien en ce qui concerne les prochaines sessions sinon que l’espoir demeure pour que plus d’étudiants se tournent vers Christ. Un de nos défis est de refaire des activités en présentiel sur le campus de Polytechnique pour faciliter la participation de ces étudiants particulièrement débordés de travail. Cela dit, je me réjouis car même si certains sont moins réguliers à nos réunions hebdomadaires, leur lumière brille de mille feux partout où ils vont et ils ne cesseront de témoigner. Un autre défi est d’être de plus en plus créatif et engagé dans l’évangélisation au sortir de la crise et non de juste reprendre nos vieilles habitudes d’avant la pandémie. Je me réjouis car les initiatives étudiantes d’évangélisation grandissent tranquillement. Elles sont une inspiration pour moi. Explorez les liens suivants et laissez-vous encourager par Knowing your identity, Eding Agapeo, Revivre & Briller, Le bon Camarade.

Je me réjouis pour un DIEU qui pourvoit. J’ai récemment eu la possibilité de participer à plusieurs cours et aussi à un projet de recherche à Polytechnique. Je me suis quelques fois retrouvé à faire plus de 40 heures chaque semaine à enseigner, corriger des devoirs, faire des recherches. Pour moi, c’est la grâce du Seigneur qui me garde près de mon ancienne école pour que je continue d’y œuvrer avec les GBUC. Il pourvoit à mes besoins.

Je me réjouis pour tous les donateurs et ceux qui prient pour moi. Cette source d’eau vive, qui est le témoignage de votre foi et s’exprime dans vos dons et vos prières, fait une différence pour les étudiants des GBUC et moi-même.

Oui, je me réjouis dans le Seigneur, pour ma famille, pour les étudiants, pour l’amitié, pour les GBUC et ses directeurs… pour Christ et sa merveilleuse Église.

Si vous voulez prendre part à la joie de ce qui se fait aux GBUC, n’hésitez pas à prier pour nous ou à faire un don. Que DIEU, « celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons » (Éphésiens 3:20), vous fasse vivre sa joie et soit glorifié dans vos vies!

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« La paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence »

Montréal – Été 2018

Avec les récents évènements dans les nouvelles, pandémie faisant des ravages en Inde et dans le monde, violence et injustice à Sheik Jarrah, décès de personnes proches ou de connaissances, je me suis senti vivement perturbé. Face à ces situations, j’aimerais avoir des réponses évidentes mais je ne les ai pas, j’aimerais apporter des solutions immédiates, mais je me sens humainement limité. De plus, la vie ne semble pas avoir ralenti avec le confinement; travailler en ligne et prendre soin des étudiants en ligne demandent plus d’organisation que d’habitude. L’avez-vous aussi eu, cette impression d’avoir encore moins de temps qu’avant? Pourtant, mon Seigneur parle d’une Paix qui surpasse toute intelligence, d’une joie qui remplit les cœurs brisés, et il se définit comme le Dieu de justice. Comment vivre cette réalité tout en œuvrant dans ce monde brisé?

Phil.4v6-7 – « Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus Christ. »

S’arrêter… Prier… Écouter…

Lorsque Paul nous demande d’adresser des supplications à notre maître, peut-être avons-nous l’image de notre personne nous répandant en larmes et en plaintes devant notre Dieu. Et, cela est justifié, le Seigneur veut que nous venions à Lui sincèrement, tels que nous sommes. Il veut que nous prenions le temps de le faire. Mais une des composantes de notre communication avec notre Dieu, et que personnellement, je pense devoir travailler est l’écoute. Dans nos prières, nous sommes souvent comme Pierre qui après la transfiguration de Christ fait des souhaits qui ont peu de sens (« …Il ne savait ce qu’il disait.… » – Luc 9v33). Mais la voix de Notre Père nous exhorte à écouter Christ (« …Celui-ci est mon Fils élu: écoutez-le! » – Luc 9v35). Cette session d’hiver, nous avons fait cet exercice de prendre le temps de laisser DIEU nous enseigner dans la prière et l’étude biblique avec les étudiants des GBUC UdeM/Polytechnique. Nous avons été surpris des résultats. Au travers d’études dans le livre de Luc, écouter Christ naviguer dans un pays sous le joug d’un empire cruel et injuste, avec des leaders religieux malhonnêtes et une population pauvre et malade, Jésus approchant sa mort avec détermination et ayant une compassion pour tous défiant l’entendement, a bouleversé notre perspective. Malgré tout ce qu’il a vécu et vu comme injustice, il n’a jamais cessé d’aimer toute l’humanité.

Comprendre la victoire de Christ pour tous les âges au travers de l’injustice et de la mort, mais aussi de la résurrection si surpuissante, et, si sobre et intime dans son déroulement (« Pendant qu’ils parlaient et discutaient, Jésus s’approcha, et fit route avec eux. » – Luc 25v15), permet de ne jamais s’arrêter à sa condition actuelle mais d’être fondé sur un espoir qui va plus loin que notre propre vie. Nous ne saurons peut-être jamais en détails de notre vivant le sens et le fruit de toutes les épreuves que nous vivons. Mais, nous savons que le plan de DIEU est plus grand que nous, et si nous marchons à la suite de Christ, nous contribuons à son éclatante et parfaite victoire qui commence déjà maintenant, même dans notre souffrance, et sera pleinement accomplie à son retour. Ainsi, pour toutes ces choses qui nous dépassent, près de nous ou plus loin dans le monde, nous pouvons le prier d’agir et avoir confiance qu’il le fait au temps opportun. Aussi, attendons son retour dans sa joie et à son service.

Actions de grâces… agir…

Le chaos qui nous entoure n’empêche pas Dieu d’agir. Il s’en sert même selon sa volonté pour amener des cœurs à Lui. Cette période semblait favorable à peu de choses. La session d’hiver a été l’une des plus achalandées pour nos leaders étudiants. Plusieurs professeurs, qui ne pouvaient faire des examens en présentiel, avaient doublés les devoirs en ligne et donc la charge de travail des étudiants. Il devenait dur pour beaucoup d’assister régulièrement aux rencontres des GBUC en ligne et il fallait encourager les étudiants à faire des choix de repos, quitte à manquer des rencontres. Pourtant, les étudiants des GBUC se soient dévoués à partager leur foi par amour pour leur prochain. Durant la Pâques notamment, à l’initiative des étudiants nous avons chacun contacté une ou deux personnes pour leur apporter du réconfort et les encourager à regarder à la croix de Christ qui est le seul véritable espoir en ces temps de crise. Nous avons été surpris de la réponse à cette « semence d’amour ». Aussi, nous avons partagé la vision chrétienne de la Pâques en deux vidéos qu’ont vu des centaines de personnes. Je vous invite à les regarder en suivant ces liens: Partie 1, Partie 2. Réjouissons-nous du fait que DIEU parle au travers de nos vies. Il a permis que ce message vital du salut en Christ soit publié par des voix jeunes, purifiées par Christ et bénies pour l’œuvre de Christ.

Témoignages sur Pâques (GBUC UdeM/Poly) – Avril 2021

Personnellement, durant cet hiver, j’ai été encouragé et continue de louer le Seigneur du soutien dans la prière et financièrement pour mon travail d’équipier. Puisse DIEU bénir infiniment chacun de vous qui m’aidez dans cette bonne œuvre! J’ai en outre eu un contrat de recherche à Polytechnique, une école près de laquelle DIEU semble vouloir me garder. Le défi de concilier cet emploi avec celui d’équipier était entier à cause du grand nombre d’heures de travail cumulées par semaine. Pourtant, j’ai vu et continue de voir la grâce du Seigneur au travers de semaines durant lesquelles je devais préparer des rapports techniques un jour et une étude biblique le suivant. Si œuvrer auprès des étudiants est une priorité, je remercie le Seigneur de me permettre d’exercer ces compétences scientifiques qu’il m’a permis d’avoir.

Recommencer…

Le chaos ne s’est pas arrêté autour de nous. Les gens souffrent toujours autant et il est normal que cette souffrance qui est aussi la nôtre continue de nous interpeller. Cela dit, notre Paix est que Christ sait parfaitement ce que cela fait (« Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance… » – Ésaïe 53v3), et par le Saint-Esprit IL vit dans nos cœurs. Sa victoire à la croix, celle de sa résurrection, est véritable, quelles que soient les circonstances (« Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. » – Éphésiens 1v22-23). Alors, cet été, nous continuerons avec les étudiants dans l’étude biblique, la prière, le témoignage et la communauté.

Priez pour nous :

  • Afin que les étudiants chrétiens qui se sont perdus dans leur foi en ces temps de pandémie reviennent à Christ;
  • Car la santé mentale des étudiants, chrétiens ou non chrétiens, a été mise à rude épreuve du fait de ces longues périodes de confinement et d’isolation et les rencontres en ligne sont devenues pesantes;
  • Afin que nous puissions témoigner avec créativité et sagesse alors que les campus sont pour l’instant fermés aux activités jugées non essentielles;
  • Afin que la réouverture future des campus soit plus que jamais favorable au partage de l’évangile, et même si ce n’est pas le cas, que les étudiants brillent avec créativité de leur belle lumière en Christ pour que DIEU moissonne des cœurs au travers des GBUC.
GLOIRE AU ROI RESSUSCITÉ!

Et, priez pour moi, afin que je fasse preuve de créativité, et de sagesse en conciliant mes diverses responsabilités. J’aime cette merveilleuse œuvre qui est de voir une jeunesse estudiantine chrétienne changer le monde. Celui-ci n’a pas fini d’être brisé, mais voici cette Paix que Christ a donné demeure notre partage jusqu’à la fin des temps.

Si vous voulez prendre part à ce que je fais, n’hésitez pas à prier ou à faire un don. Je remercie encore tous ceux qui le font déjà et sont le moyen par lequel DIEU me surprend merveilleusement et continuellement depuis, déjà plus d’un an, que j’ai pris la décision de servir aux GBUC.

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2020…« a contribué aux progrès de l’Évangile »

Une très bonne année 2021 à tous! Avant de parler de cette année, j’aimerais partager une réflexion sur ce passage de 2020 à 2021.

2020, était-ce vraiment une mauvaise année?

Pour le monde entier, ce fut de toute évidence une année difficile : crises sanitaires, politiques, sociales, économiques et même technologiques. Pour les étudiants au Québec, les cours en ligne ont été fastidieux. Plusieurs enseignants, pris de cours par la situation, ont dû improviser. J’ai, pour ma part contribué à un cours. Durant les séances, le stress était visible. Avec d’autres enseignants, on convenait que ce stress pouvait même se lire, plus que jamais auparavant, durant la correction des rapports des étudiants. Les étudiants aux GBUC ont aussi été sujets à ce même type d’anxiété. Pourtant, en tant que communauté, notre perception de cette situation était loin d’être négative. D’ailleurs, je pense qu’on a grandi en maturité, encore plus que les années précédentes. Pour imiter Paul qui parle depuis une prison, « Je veux que vous le sachiez, frères et sœurs, ce qui… » nous « …est arrivé a plutôt contribué aux progrès de l’Évangile » (Philippiens 1v12).

Oui 2020 a été difficile mais Dieu a aussi agi particulièrement. J’aimerais vous partager le témoignage d’une étudiante à Polytechnique.

Témoignage de Murielle, étudiante à Polytechnique:

Murielle, GBUC UdeM/Polytechnique

Je voulais aller en stage en été 2020. Mais, j’avais vécu une session particulièrement difficile et je me posais beaucoup de questions. Je me demandais si je devais continuer le programme; si j’allais pouvoir trouver un stage. Alors j’ai confié mon inquiétude à Dieu. J’ai décidé de rester et je priais qu’il me fasse grâce pour trouver un stage. L’école organisait souvent des visites d’entreprise. Un jour je me suis décidée à aller à l’une d’entre elles. J’ai parlé avec quelques employeurs. C’était pour moi la première fois, j’étais stressée. Début 2020, une entreprise m’a contactée. J’ai fait une entrevue et obtenu par la grâce de Dieu une offre de stage comme superviseur de production.

Ensuite la COVID, a frappé… Je me demandais si mon stage allait être maintenu. Et par la grâce de Dieu ils ont gardé mon stage. C’était le seul stage qui avait été maintenu dans l’usine. J’étais vraiment reconnaissante au Seigneur pour ça. Durant 4 mois, j’ai été challengée par les attentes qu’on avait de moi. Je devais remplacer des superviseurs de production en vacances. C’était la première fois qu’ils ouvraient ce type de stage. Toute une expérience! Au départ, j’avais peur, lorsque je réalisais tout le travail à accomplir. Et, j’entendais des commentaires venant de mes collègues : « Tu ne peux pas apprendre en quelques semaines ce que j’ai appris en 30 ans »… « Tu vas couler ton stage, on t’a donné le plus difficile pour la fin »… « Pauvre toi, c’est trop difficile  »… J’ai rejeté toutes ces paroles négatives que je recevais au nom de Jésus. On a prié avec mes amis du GBU et j’ai continué de donner le meilleur de moi-même. Par la grâce de Dieu, la fin de mon stage a très bien été et mon boss m’a dit à quel point il était fier de moi. Il a reconnu que le défi était grand, mais était très content de mon travail. Il a même cherché des moyens pour que je puisse rester après mon stage.

Par ce témoignage, Je veux dire que Dieu est celui qui dirige nos pas. Il m’a fallu une seule visite, une seule application pour avoir mon stage, alors que je pensais ne pas pouvoir trouver un stage. Dieu agit encore même en temps de crise; sa faveur nous ouvre des portes et nous préserve. J’ai eu un stage au milieu de cette crise, bien que beaucoup de stages avaient été annulés. Il ne faut jamais se laisser décourager par les paroles négatives des autres. Avec Dieu nous faisons des exploits et sa puissance s’accomplit dans nos faiblesses. Nous avons juste à nous confier en lui et à travailler.

Soyez béni(e)s

Un Dieu fidèle en 2020

Aux GBUC UdeM/Polytechnique, j’ai été marqué de voir les étudiants durant la session passée s’impliquer dans nos études bibliques, nos temps de prière et s’organiser pour suivre les personnes qui pourraient être isolées à cause du confinement. Par ailleurs, je me suis occupé de la communication en ligne des GBUC et ai été agréablement surpris. Les étudiants, par leurs implications et témoignages ont enrichis considérablement le contenu diffusé à des milliers de personnes, dont leurs amis, dans le Québec. Si vous en avez la possibilité, consultez les pages Facebook, Instagram ou twitter de notre mouvement.

Noël GBUC – Décembre 2020

2021 va-t-il tout changer?

Pour ceux qui s’attendent à ce que le passage de l’horloge de minuit à minuit et une seconde ait tout changé, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise nouvelle : non cela ne change rien au monde. Le temps passe comme il l’a toujours fait. Il y aura toujours des temps difficiles et des temps paisibles. La bonne nouvelle : non cela ne change rien à la nature de notre Dieu. Il est ce Dieu qui renouvelle ses bontés pour nous chaque matin. Il a su nous surprendre en 2020 malgré tout et il le fera encore, pour les étudiants GBUC et tous ses enfants. Nous devons donc continuer l’œuvre et même nous y investir davantage. En effet, plus les circonstances deviendront difficiles, plus le besoin de l’évangile sera évident, plus notre investissement sera important. Gardons donc courage!

Enfin, priez avec moi…

Je vous demanderais de prier avec moi pour les étudiants :

  • Beaucoup vivent seuls durant ces temps de couvre-feu et de mesures restrictives au Québec.
  • Les étudiants au GBUC veulent servir, évangéliser sur leurs campus et ont besoin que Dieu les inspire et les rendent créatifs face aux circonstances.
  • La situation économique se détériore. Puisses les étudiants avoir la paix face à leur avenir professionnel et surtout y penser en donnant la priorité à celui qui peut ouvrir toutes les portes.

Prier pour moi personnellement car j’ai besoin de sagesse dans cette œuvre. J’aimerais démarrer une série de vidéo en ligne : des témoignages étudiants sur comment ils ont cru en Christ et l’impact quotidien de la Parole Divine dans ces temps difficiles.

Merci à tous

Camp GBUC – Mars 2020

J’ai en 2020 démarré cet engagement avec les GBUC et reçu du soutien, même avant d’en demander. Et lorsque j’en ai demandé, ma famille, mes amis, mon église, et l’Église en général m’ont béni. Pour cela, je suis infiniment reconnaissant et prie que chacun puisse en cette année 2021 garder cette perspective du Dieu qui ne change pas, est fidèle, puissant, plein de grâce envers nous, et même des douloureux moments que nous vivons ou avons vécu se servira pour que nos vies portent merveilleusement du fruit. Il vous bénira. Je vous remercie de tout mon cœur de me soutenir ou d’envisager le faire encore afin que je puisses atteindre mes objectifs (Comment m’aider?). Un grand MERCI à Murielle pour son témoignage édifiant et à notre DIEU qui rend tout cela possible.

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« Car nous sommes son ouvrage… »

Voici la première de, je l’espère, une série de nouvelles mensuelles concernant mon ministère auprès des étudiants dans le Québec.

Éphésiens 2 v10 : « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. »

Il semblerait que ce verset me revienne fréquemment, et encore plus maintenant au milieu de cette crise sanitaire. Je me souviens que la première fois que j’avais vraiment étudié cet extrait de la Parole, j’étais à une rencontre d’étudiants animée par un membre des GBUC. Des années plus tard, il revient souvent dans mes discussions avec les membres des GBUC et de mon église. C’est une fantastique perspective que de tout temps, favorable ou non, DIEU ait un plan pour que nous nous exercions à faire ce qui est bon. Cela dit, quelles sont ces bonnes œuvres? Pour moi, elles ont pris la forme suivante. Le 30 Juin 2014, j’arrivais à Montréal rempli de l’espoir de faire mon doctorat en génie industriel en trois années… Six ans plus tard, le 06 Août 2020, je me retrouvais à faire ma soutenance de thèse en ligne dument aux restrictions relatives à la crise du COVID-19. Autant dire que les choses ne sont pas passées comme je les avais prévues. Pourtant je suis reconnaissant que ça ait été le cas. J’ai foi que ce parcours échappant à mon contrôle m’a fait réaliser que Dieu me donnait la possibilité de le servir aux milieux des étudiants. Il m’a donc formé afin de devenir Docteur mais aussi Équipier des GBUC à partir de cet automne 2020.

Camps des GBUC – Mars 2020

Une session après mon arrivée à Polytechnique Montréal, avec des amis et avec le soutien des actuels directeurs du mouvement, nous avons démarré un Groupe Biblique Universitaire à Polytechnique. Nous étions 3 et nous invitions nos amis à venir hebdomadairement discuter de textes bibliques. Même si j’avais longtemps servi avec les Groupes Bibliques, notamment ceux de Côte-d’Ivoire depuis 2003, cette expérience était particulière car la foi chrétienne au Québec semble avoir été mise dans un coin, comme si elle était empreinte d’une certaine honte ou d’une gêne. Durant les 6 ans que j’ai passé à Polytechnique, j’ai pu voir une administration à l’image de notre province réticente à ce que soit ouvertement vécue notre foi. J’ai aussi vu des chrétiens cacher leur magnifique lumière sur un campus avec des étudiants majoritairement athées ou musulmans.

Par contre, j’ai aussi partagé de formidables expériences qui m’ont fait grandir. Je pense à cet étudiant congolais qui a conçu un projet humanitaire de puits d’eaux dans son pays, se laissant encourager par nos petites études bibliques. Je pense à cet étudiant français qui a connu Christ au travers de l’étude de la Bible. Je pense aux moments durant lesquels j’ai échangé librement sur la question de la foi avec mon directeur de recherche. Je pense au courage qu’il m’a fallu pour écrire les mots suivants dans les remerciements de ma thèse ne devant comporter aucun signe religieux :

« Il y a un grand nombre de personnes que j’aimerais remercier qui ont contribué directement et indirectement à la complétion de cette thèse. Cela dit, je me permets de remercier en premier Celui qui est et qui m’a conduit sur le chemin de chacune de ces personnes. Pour moi qui effectue des recherches en génie industriel sur des modèles de fiabilité, je vois des liens entre des phénomènes qui semblent à priori aléatoires. Pour moi, il y a dans le concept de cette Personne que l’on ne maitrise pas l’explication de ces phénomènes que nous vivons et appréhendons parfois sous des formes stochastiques, et dont les interactions produisent la beauté du monde et des vies qui nous entourent, qu’elles soient pour nous cohérentes ou non. Ces aspects motivent ma vision du monde, ma manière d’être et ont inspirés mes recherches, qui, je l’espère auront apporté, un brin de significativité à ma vie et celles de toutes les personnes que j’ai rencontré durant mon cursus. »

Je me laisse encourager par ce que DIEU a fait dans nos vies; même si à ce jour, il reste une tâche colossale à accomplir. Notre mouvement n’est pas reconnu officiellement par l’administration. Cela restreint toute possibilité de témoignage ouvert sur le campus. De plus, pour reprendre l’idée de Matthieu 9v37, Polytechnique compte des milliers de cœurs à gagner pour Christ pour une dizaine d’étudiants GBUC.

La récente crise sanitaire ne rend pas les choses plus faciles. Afin d’y faire face, l’université a opté pour des sessions majoritairement en ligne. Cela implique une charge de travail personnel supplémentaire pour les étudiants. Et comme si cela ne suffisait pas, pour tous ces polytechniciens, ingénieurs en devenir, une récession s’annonce et le marché de l’emploi devient moins florissant. Les GBUC face à la crise ont aussi adopté une formule en ligne. Le défi est que ces moments en ligne supplémentaires soient différents et apportent du repos aux étudiants au bord de l’épuisement. Cela dit, le travail de relation d’aide, de suivi et de formation des étudiants devient plus complexe mais aussi plus important avec la distanciation sociale, le bouleversement du cursus universitaire et ses conséquences subséquentes sur les rêves de carrières professionnelles.

Les GBUC en ligne – Septembre 2020

Si tous les étudiants au Québec et un peu partout dans le monde sont exposés à ces difficultés, nous, chrétiens, disposons d’un espoir intarissable et appartenons à Celui qui est maître de la situation. Nous devons donc continuer malgré tout de témoigner. Aux GBUC de Polytechnique et de l’Université de Montréal, inspirés par nos récentes études bibliques dans la lettre de Paul aux Philippiens, nous voulons persévérer. En effet, l’exemple de Paul nous parle. Lui, emprisonné évangélise ses geôliers et communique de l’espoir et de la joie à ceux qui sont à priori libres. Il profite de son statut qui semble défavorable pour partager sa foi. De ce fait, nous qui devons effectuer la plupart de nos activités en ligne ou confinés en petites communautés devons nous rapprocher de DIEU afin qu’IL utilise notre situation pour l’avancement de son royaume. À cet effet, nous formons, encourageons et accompagnons les étudiants dans l’évangélisation.

Je travaille particulièrement sur notre stratégie concernant les réseaux sociaux qui occupent à tort ou à raison une si grande place dans la vie des jeunes. D’après de récentes statistiques, on estime qu’environ 100 000 étudiants francophones entre 18 et 30 ans sont réguliers sur Facebook et/ou Instagram au Québec. Je pense que de voir des gens, comme eux, de leur âge et de diverses origines, partager leur foi ouvertement et courageusement sur ces réseaux, peut avoir un grand impact. Mais, c’est une œuvre qui demande beaucoup d’investissement et dans laquelle, les étudiants ont besoin d’être encadré. Je vous partage un lien vers une vidéo que nous avons réalisé pour la rentrée de l’automne 2020 afin d’ouvrir nos bras aux étudiants qui seraient isolés: https://fb.watch/1f9d7F6nHv/

Actuellement, je donne des cours à Polytechnique pour l’Automne. Cela me permet de rester proche du campus et d’investir du temps dans l’accompagnement des étudiants. Néanmoins, je fais face au défi financier et organisationnel que cela suggère personnellement. Je demeure quoi qu’il en soit plein d’espoir car ces œuvres ont été préparées par DIEU. Cela veut dire qu’IL en a planifié le déroulement, déjà acheminé les moyens par des voies que nous connaissons ou non, et pourvoit à notre formation même si nous n’en sommes pas pleinement conscients. Ces œuvres sont un travail qui implique la participation de toute une communauté. Et pour ceux qui ont choisi et choisiront de faire partie de cette communauté en priant ou en faisant preuve de générosité, je suis très reconnaissant et prie que DIEU les bénisse abondamment.

Si vous désirez en savoir plus, n’hésitez pas à me contacter personnellement via email et revenez à chaque début de mois pour des mises à jour sur mon ministère auprès des étudiants au Québec.