Bonjour à tous. Quelle année intéressante nous avons vécu!
Cela fait si longtemps que je voulais écrire une autre lettre de nouvelles mais le Seigneur a permis que j’aie un nouvel emploi de chercheur en plus de mon travail aux GBUC. Cela a impliqué des semaines bien remplies qui se sont enchaînées à un rythme effréné et je ne pouvais que constater mes limites. Me souvenant de ma première lettre de nouvelles il y a 2 ans quand je commençais ce ministère, je ne pouvais m’empêcher de me demander :
Ce rythme difficilement soutenable de travail et ses défis récurrents qui m’ont apporté stress, doutes, questionnements, maladies, chemins pavés d’erreurs et d’incertitudes, cela faisait-il vraiment bien partie de ces « œuvres préparées d’avance » dont Paul parle en Éphésiens 2 :10?
Je vous partage un début de réflexion que nous avons eu avec un groupe de gradués GBUC autour d’une étude biblique sur Éphésiens 2 :1-10.
Travailler dans un monde brisé
Dans ce groupe de discussion réunissant des professionnels dans des domaines très divers, nous nous sommes rendu compte du fait que nous travaillons dans un monde brisé. Les versets 1 à 3 nous ont fait réfléchir à « la façon de vivre de ce monde », qui semble être l’effet d’un système dominant qui interagit avec l’égocentrisme de l’individu. Dans le domaine du travail, « la façon de vivre de ce monde » valorise souvent la performance plus que le bien-être des personnes. Elle suggère aussi que notre identité dépende de l’expertise que l’on a. Ce paradigme marche difficilement dans un monde dans lequel nos 35 à 40 heures par semaine sont remplies de relations humaines conflictuelles et d’enjeux économiques intransigeants, au milieu desquels notre faiblesse et nos limites humaines ne peuvent qu’être que plus évidentes. Ce n’était pas le plan initial de DIEU. On voit bien en Genèse 2 que DIEU voulait en l’homme un partenaire, qui dépende de lui, travaille en communauté (avec la femme) pour apporter de la valeur ajoutée à la création.
« L’Eternel Dieu dit: « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je lui ferai une aide qui soit son vis-à-vis. » L’Eternel Dieu façonna à partir de la terre tous les animaux sauvages et tous les oiseaux du ciel, puis il les fit venir vers l’homme pour voir comment il les appellerait. Il voulait que tout être vivant porte le nom que l’homme lui donnerait. » – Genèse 2 :18-19
Mais voilà, le péché est venu en Genèse 3 faire du travail un moyen de subsistance, souvent pénible. Chrétien ou non, tous vivent cette réalité.
Notre identité en Christ
Pourtant, en lisant les versets 4 à 7, la perspective change. DIEU change notre identité de personne condamnée :
« …il nous a rendus à la vie avec Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés… » – Éphésiens 2 :5
À cause de Jésus, nous sommes sauvés. Ce ne sont pas nos œuvres, ni une quelconque expertise mais c’est bien Christ qui définit qui nous sommes. Aussi, la vie que nous vivons se doit d’être vécu dans une perspective d’éternité.
« il nous a ressuscités et fait asseoir avec lui dans les lieux célestes, en Jésus-Christ. »– Éphésiens 2 :6
Comment comprendre ces paroles, nous qui sommes bien assis quelque part au Québec, sinon par le fait que notre salut est acquis pour l’éternité à venir, mais aussi son effet a déjà une incidence maintenant. Cela ne nous sépare pas de la douleur de ce monde mais plutôt permet que tout ce qui nous advienne passe au filtre de l’évangile.
Alors, comment pouvons-nous faire place à l’évangile dans nos vies professionnels?
Ces oeuvres « préparées d’avance »
En concluant avec les versets 8 à 10, peut-être pouvons-nous reconsidérer ce dans quoi nous œuvrons. Car si Dieu prépare les œuvres, elles sont à son service suivant l’identité qu’IL nous donne. Peut-être ne sommes-nous pas dans notre emploi pour une belle performance ou le succès professionnel mais plutôt pour prendre soin de nos collègues et leur témoigner l’amour de Christ. Peut-être aussi que les « œuvres préparées d’avance » sont celles d’un long et difficile labeur qui nous amène à dépendre de Dieu plutôt que nos forces. Peut-être que nos pénibles expériences de travail sont une école de compassion et de grâce pour ceux qui comme nous travaillent difficilement ou pourvoient à des services pour nous. Peut-être nous faut-il voir en notre travail une discipline spirituelle dans laquelle DIEU se manifeste dans sa souveraineté comme dans la prière et la méditation. Et, peut-être que si DIEU a préparé des œuvres pour nous, nous devons les lui soumettre pleinement au risque que ce ne soit pas celles que nous nous imaginons ou celles dans lesquelles nous sommes performants. Pensons-y la prochaine fois que nous serons frustrés par notre travail ou celui d’un autre. Pensons-y ce prochain lundi porteur de défis avant de commencer toute activité et regardons à celui qui a une plus grande perspective de notre réalité que nous même, DIEU notre père, Jésus notre frère, le Saint-Esprit notre consolateur.
Le travail continue…
Je continue de travailler dans 2 univers différents avec la foi que tout ceci était préparé d’avance afin que Jésus se révèle à des étudiants sur les campus mais aussi dans le monde de la recherche. Dans mon cas, le Seigneur s’est servi de nombreuses amitiés qui m’ont aidé à traverser quelques tempêtes. Il a aussi utilisé les études bibliques sur le livre de Ruth durant les GBU en été pour travailler mes relations interpersonnelles afin que le trop plein d’activités ne viennent pas les éteindre. Il m’a réconforté alors que je lui chantais en communauté et dans l’épreuve des louanges. Marchons donc avec la grâce du Seigneur qui est propriétaire de son œuvre. IL nous soutiendra et sera avec nous, lui Emmanuel (DIEU avec nous).
Prions sans cesse…
Prions pour qu’en cette période de fin d’année, nous profitions de la saison pour annoncer Jésus, DIEU venu comme un enfant pour rester avec nous pour toujours. Prions aussi pour les activités de fin d’années des GBUC, notamment notre participation à URBANA, la conférence missionnaire des GBU d’Amérique du Nord. Puisses cette activité être une source d’inspiration pour les étudiants et produire des partenariats stratégiques. Aussi, n’hésitez pas si vous voulez soutenir financièrement le ministère des GBU ou le mien à aller sur gbuc.ca/donner.
Je vous remercie, vous qui soutenez l’œuvre que le Seigneur fait en moi par vos prières et vos biens. Joyeux Noël! Jésus est près de vous là où vous êtes. Entrez en 2023 avec Lui… Travaillez avec Lui… Demeurez près de Lui. Que DIEU vous bénisse!
4 réponses sur « «…de bonnes œuvres… préparées d’avance… » »
Bonjour Jean Marc.
Je viens de lire ton texte qui dépeint la réalité du monde dans lequel nous vivons et comment le chrétien doit vivre dans cette réalité.
Personnellement je t’ai connu à l’école timide ne parlant pas aux autres. Tu ne parlais que lorsque les professeurs à l’école t’interrogeaient.
Après les cours tu allais à la maison sans causer avec qui que ce soit.
Alors dis moi je veux avoir ce témoignage de qui tu es devenu aujourd’hui.
Merci de me le partager .
Nous avions fait le lycée classique ensemble de la seconde à la terminale
Salut Adelphe, cela fait plaisir de te lire. Et oui, en 20 ans le Seigneur a changé beaucoup de choses et je suis heureux de voir que tu demeures avec Lui. Je serais ravi de discuter de tout ce qu’il y a eu ces dernières même si c’est une très très longue conversation 🙂
Merci pour ces paroles. Puisse le Seigneur continuer à t’inspirer dans ta marche !
Merci à toi mon frère pour ton soutien continuel!