Voici la première de, je l’espère, une série de nouvelles mensuelles concernant mon ministère auprès des étudiants dans le Québec.
Éphésiens 2 v10 : « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. »
Il semblerait que ce verset me revienne fréquemment, et encore plus maintenant au milieu de cette crise sanitaire. Je me souviens que la première fois que j’avais vraiment étudié cet extrait de la Parole, j’étais à une rencontre d’étudiants animée par un membre des GBUC. Des années plus tard, il revient souvent dans mes discussions avec les membres des GBUC et de mon église. C’est une fantastique perspective que de tout temps, favorable ou non, DIEU ait un plan pour que nous nous exercions à faire ce qui est bon. Cela dit, quelles sont ces bonnes œuvres? Pour moi, elles ont pris la forme suivante. Le 30 Juin 2014, j’arrivais à Montréal rempli de l’espoir de faire mon doctorat en génie industriel en trois années… Six ans plus tard, le 06 Août 2020, je me retrouvais à faire ma soutenance de thèse en ligne dument aux restrictions relatives à la crise du COVID-19. Autant dire que les choses ne sont pas passées comme je les avais prévues. Pourtant je suis reconnaissant que ça ait été le cas. J’ai foi que ce parcours échappant à mon contrôle m’a fait réaliser que Dieu me donnait la possibilité de le servir aux milieux des étudiants. Il m’a donc formé afin de devenir Docteur mais aussi Équipier des GBUC à partir de cet automne 2020.
Une session après mon arrivée à Polytechnique Montréal, avec des amis et avec le soutien des actuels directeurs du mouvement, nous avons démarré un Groupe Biblique Universitaire à Polytechnique. Nous étions 3 et nous invitions nos amis à venir hebdomadairement discuter de textes bibliques. Même si j’avais longtemps servi avec les Groupes Bibliques, notamment ceux de Côte-d’Ivoire depuis 2003, cette expérience était particulière car la foi chrétienne au Québec semble avoir été mise dans un coin, comme si elle était empreinte d’une certaine honte ou d’une gêne. Durant les 6 ans que j’ai passé à Polytechnique, j’ai pu voir une administration à l’image de notre province réticente à ce que soit ouvertement vécue notre foi. J’ai aussi vu des chrétiens cacher leur magnifique lumière sur un campus avec des étudiants majoritairement athées ou musulmans.
Par contre, j’ai aussi partagé de formidables expériences qui m’ont fait grandir. Je pense à cet étudiant congolais qui a conçu un projet humanitaire de puits d’eaux dans son pays, se laissant encourager par nos petites études bibliques. Je pense à cet étudiant français qui a connu Christ au travers de l’étude de la Bible. Je pense aux moments durant lesquels j’ai échangé librement sur la question de la foi avec mon directeur de recherche. Je pense au courage qu’il m’a fallu pour écrire les mots suivants dans les remerciements de ma thèse ne devant comporter aucun signe religieux :
« Il y a un grand nombre de personnes que j’aimerais remercier qui ont contribué directement et indirectement à la complétion de cette thèse. Cela dit, je me permets de remercier en premier Celui qui est et qui m’a conduit sur le chemin de chacune de ces personnes. Pour moi qui effectue des recherches en génie industriel sur des modèles de fiabilité, je vois des liens entre des phénomènes qui semblent à priori aléatoires. Pour moi, il y a dans le concept de cette Personne que l’on ne maitrise pas l’explication de ces phénomènes que nous vivons et appréhendons parfois sous des formes stochastiques, et dont les interactions produisent la beauté du monde et des vies qui nous entourent, qu’elles soient pour nous cohérentes ou non. Ces aspects motivent ma vision du monde, ma manière d’être et ont inspirés mes recherches, qui, je l’espère auront apporté, un brin de significativité à ma vie et celles de toutes les personnes que j’ai rencontré durant mon cursus. »
Je me laisse encourager par ce que DIEU a fait dans nos vies; même si à ce jour, il reste une tâche colossale à accomplir. Notre mouvement n’est pas reconnu officiellement par l’administration. Cela restreint toute possibilité de témoignage ouvert sur le campus. De plus, pour reprendre l’idée de Matthieu 9v37, Polytechnique compte des milliers de cœurs à gagner pour Christ pour une dizaine d’étudiants GBUC.
La récente crise sanitaire ne rend pas les choses plus faciles. Afin d’y faire face, l’université a opté pour des sessions majoritairement en ligne. Cela implique une charge de travail personnel supplémentaire pour les étudiants. Et comme si cela ne suffisait pas, pour tous ces polytechniciens, ingénieurs en devenir, une récession s’annonce et le marché de l’emploi devient moins florissant. Les GBUC face à la crise ont aussi adopté une formule en ligne. Le défi est que ces moments en ligne supplémentaires soient différents et apportent du repos aux étudiants au bord de l’épuisement. Cela dit, le travail de relation d’aide, de suivi et de formation des étudiants devient plus complexe mais aussi plus important avec la distanciation sociale, le bouleversement du cursus universitaire et ses conséquences subséquentes sur les rêves de carrières professionnelles.
Si tous les étudiants au Québec et un peu partout dans le monde sont exposés à ces difficultés, nous, chrétiens, disposons d’un espoir intarissable et appartenons à Celui qui est maître de la situation. Nous devons donc continuer malgré tout de témoigner. Aux GBUC de Polytechnique et de l’Université de Montréal, inspirés par nos récentes études bibliques dans la lettre de Paul aux Philippiens, nous voulons persévérer. En effet, l’exemple de Paul nous parle. Lui, emprisonné évangélise ses geôliers et communique de l’espoir et de la joie à ceux qui sont à priori libres. Il profite de son statut qui semble défavorable pour partager sa foi. De ce fait, nous qui devons effectuer la plupart de nos activités en ligne ou confinés en petites communautés devons nous rapprocher de DIEU afin qu’IL utilise notre situation pour l’avancement de son royaume. À cet effet, nous formons, encourageons et accompagnons les étudiants dans l’évangélisation.
Je travaille particulièrement sur notre stratégie concernant les réseaux sociaux qui occupent à tort ou à raison une si grande place dans la vie des jeunes. D’après de récentes statistiques, on estime qu’environ 100 000 étudiants francophones entre 18 et 30 ans sont réguliers sur Facebook et/ou Instagram au Québec. Je pense que de voir des gens, comme eux, de leur âge et de diverses origines, partager leur foi ouvertement et courageusement sur ces réseaux, peut avoir un grand impact. Mais, c’est une œuvre qui demande beaucoup d’investissement et dans laquelle, les étudiants ont besoin d’être encadré. Je vous partage un lien vers une vidéo que nous avons réalisé pour la rentrée de l’automne 2020 afin d’ouvrir nos bras aux étudiants qui seraient isolés: https://fb.watch/1f9d7F6nHv/
Actuellement, je donne des cours à Polytechnique pour l’Automne. Cela me permet de rester proche du campus et d’investir du temps dans l’accompagnement des étudiants. Néanmoins, je fais face au défi financier et organisationnel que cela suggère personnellement. Je demeure quoi qu’il en soit plein d’espoir car ces œuvres ont été préparées par DIEU. Cela veut dire qu’IL en a planifié le déroulement, déjà acheminé les moyens par des voies que nous connaissons ou non, et pourvoit à notre formation même si nous n’en sommes pas pleinement conscients. Ces œuvres sont un travail qui implique la participation de toute une communauté. Et pour ceux qui ont choisi et choisiront de faire partie de cette communauté en priant ou en faisant preuve de générosité, je suis très reconnaissant et prie que DIEU les bénisse abondamment.
Si vous désirez en savoir plus, n’hésitez pas à me contacter personnellement via email et revenez à chaque début de mois pour des mises à jour sur mon ministère auprès des étudiants au Québec.